Les différents types de marche

🚶‍♀️ Les marches atypiques du jeune enfant

L’apprentissage de la marche représente une étape fondamentale du développement moteur du jeune enfant. Cette acquisition, qui survient généralement entre 12 et 18 mois, mobilise l’équilibre, la coordination et la force musculaire. Chaque enfant progresse à son propre rythme, et il est courant d’observer des particularités dans la façon de se déplacer au cours de cette période.

On parle de marche atypique lorsque la démarche d’un enfant diffère légèrement de ce qui est considéré comme “habituel”. Ces différences peuvent concerner la position des pieds, la symétrie du mouvement ou le mode d’appui au sol. Elles ne traduisent pas nécessairement une pathologie, mais méritent parfois une observation attentive.

👣 Les types de marches atypiques les plus fréquents

Certaines particularités de la marche reviennent souvent chez le jeune enfant :

Les pieds en dedans (ou marche en rotation interne) : souvent liés à une rotation du membre inférieur, ils s’atténuent le plus souvent avec la croissance.
Les pieds en dehors (rotation externe) : ils peuvent être dus à une habitude posturale ou à une position préférentielle lors des jeux au sol.
La marche sur la pointe des pieds : fréquente entre 1 et 3 ans, elle peut simplement traduire une exploration motrice. Si elle persiste, un avis en kinésithérapie pédiatrique permet d’évaluer la mobilité des chevilles, le tonus musculaire et la coordination.
La démarche asymétrique : un côté semble plus actif ou plus stable que l’autre. Cela peut être lié à une préférence motrice, mais parfois aussi à une différence de force ou de souplesse entre les deux côtés du corps.

🔍 Pourquoi ces marches apparaissent-elles ?

Les marches atypiques peuvent avoir de nombreuses causes :

une immaturité motrice liée à un apprentissage encore en cours,
des habitudes posturales adoptées lors du développement moteur la 1ere année,
une faiblesse musculaire ou une raideur articulaire,
ou encore une compensation pour préserver l’équilibre.

Dans la grande majorité des cas, ces particularités sont bénignes et transitoires. À mesure que l’enfant gagne en équilibre, en tonicité et en expériences motrices variées (course, sauts, montées d’escaliers, jeux extérieurs…), la marche devient progressivement plus fluide et symétrique.

🩺 Quand faut-il consulter ?

Une évaluation plus approfondie peut être utile si :

la marche atypique persiste après 6 mois de marche effective,
l’enfant présente de nombreuses chutes, une gêne ou une fatigue à la marche,
la démarche devient plus marquée avec le temps,
ou si d’autres signes moteurs (raideur, déséquilibre, appuis anormaux) apparaissent.

Un kinésithérapeute pédiatrique pourra alors observer la marche, analyser la posture, la mobilité articulaire, le tonus et la coordination globale, afin de proposer un accompagnement adapté au développement de l’enfant.

❤️ En résumé

Chaque enfant possède sa propre façon d’apprendre à marcher. Observer ces étapes sans inquiétude excessive, tout en restant attentif à leur évolution, permet de soutenir une motricité harmonieuse et confiante. Les marches atypiques font souvent partie du processus normal de maturation motrice, et dans la plupart des cas, elles se corrigent naturellement avec la croissance et le mouvement.

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